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Et si jamais tu te sens seule, vas au magasins de disques, et retrouves tes amis

Presque Célèbre a marqué mes années fin d'adolescence, vous savez celle où après avoir critiqué tout ce qu'on a autour de soi on commence à se dire que ça serait bien d'arreter de raler et d'avancer, de changer d'air, d'aller loin loin loin. Et bien moi je voulais aller.. dans les années 70, au bord d'un bus de tournée.

J'ai tout adoré dans ce film, l'histoire (un jeune ado mal degrossi se retrouve à suivre pour un journal la tournée d'un groupe de rock à la fin des années 70), l'humour ("Et tu pourras dire à Rolling Stone que mes derniers mots était.. JE SUIS UN DIEU VIVANT!!"), l'ambiance trés années 70 (avec vrai fausse cameo de Bowie, Humble Pie, Black Sabbath...), les acteurs (Billy Crudup en bellâtre guitariste, Frances Mac Dormand en mère completement tarée, Kate Hudson), l'histoire d'amouuuuuuur (entre Penny Lane, jeune groupie de 16 ans, Russell le susnommé bellatre et William Miller, l'ado) mais surtout.. la musique.

Le vrai sujet du film en fait, c'est ça: les gens qui aiment la musique, chacun à leur manière. Il y a le fan qui attend d'elle qu'elle lui sauve la vie et qui la juge, la note, la critique (William Miller, futur journaliste à Rolling Stone), il y a le mec un peu paumé qui ne sait faire que ça (Russell) et il y a celle qui l'aime tellement qu'elle tombe amoureuse de ceux qui lui procure, un peu comme une divination (Penny Lane)

Cameron Crowe (dont c'est un peu l'autobiographie) doit être un peu des trois à la fois, ça se voit. Chaque morceau de film a été choisi avec soin et avec une idée bien précise en tête. Tout le repertoire des années "de la fin du rock'nroll" y passe, des illustres inconnus (enfin pour moi en tout cas ) aux monstres sacrées (Bowwwwwwie), ils sont là.

De tous les magnifiques moment musical du film il y a en a deux que j'aime particulierement: le plus connu d'abord, où après une grande dispute tous le "tour bus" se réconcilie au son de Tiny Dancer d'Elton John. Une grande scène de karaoké qui se finit par ce dialogue

"Will: I have to go home!

Penny: Pff! You are home"

L'autre, c'est celui ci: au début du film la grande soeur de William explique à leur mère qu'elle veut quitter la maison en lui faisant écouter du Simon and Garfunkel. La chanson en question, c'est "America". La mère rale parcequ'elle ne comprend pas pourquoi elle doit écouter de la musique alors qu'elles pourraient simplement discuter. Et bon, sans vouloir passer pour une tarée moi quand j'écoute America eh bien je comprend pourquoi elle veut quitter la maison. Et je trouve ça magnifique qu'un autre taré ai mis ce genre de taritude (??) dans un film, comme ça je ne me sent pas la seule.